Derrière les salons d’apparat, les cuisines

On vous l’avez bien dit, tout va s’arranger ! Les juges de Karlsruhe vont s’accommoder des documents internes que la BCE va leur transmettre via la Bundesbank, les apparences vont être sauves et les achats obligataires vont pouvoir se poursuivre. Voilà une bonne chose de faite. On observe d’ailleurs que cette politique monétaire fait école parmi les pays émergents et n’est plus réservée aux grandes banques centrales, depuis la Fed jusqu’à la banque populaire de Chine. Une ère nouvelle s’annonce !

Il est des fois urgent d’attendre, faute de mieux

Nous sommes instamment invités à travailler plus et à consommer davantage, cela ne fait que commencer. Pour reprendre un vieux slogan publicitaire de BNP Paribas – oserait-elle encore l’employer ? – « Pour parler franchement, votre argent m’intéresse ! ». Une question laissée au second plan ne va toutefois pas tarder à apparaître : le remboursement de nos crédits bancaires de toutes natures.

La réinitialisation du capitalisme, une trouvaille

Le temps est venu d’une « grande réinitialisation du capitalisme » proclame Klaus Schwab qui se défend de tout « rêve impossible » tout en énonçant un programme chimérique. On aurait envie de lui dire chiche, comme s’il suffisait de pousser un bouton ! D’année en année, le fondateur du Forum de Davos nous a habitués aux envolées sans lendemain, son fonds de commerce. Dans la foulée, de grandes entreprises américaines soucieuses de leur image de marque affichent des convictions anti-racistes, mais l’on est accoutumé à s’interroger sur leurs concrétisations.

L’équation italienne se complique

Les lignes bougent sans que cela soit toujours très perceptible. Les tractations qui suivent l’injonction des juges de Karlsruhe à la BCE en sont une illustration parmi d’autres. Le Bundestag ayant stoïquement décidé par la voix de son président Wolfgang Schäuble de ne rien faire, des parlementaires européens allemands tentent de jouer les médiateurs afin de sortir la Bundesbank de son mauvais pas, espérant que le Parlement européen sera mieux disposé. Un heureux évènement doit-il être attendu ? Cela donnerait raison à Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, qui s’est déclarée confiante, mais cela ne changera … Lire la suite

Quand ils n’avancent pas, ils reculent, dépassés

Il survient parfois des moments où l’on ne peut plus tergiverser ni biaiser. Les autorités européennes y sont parvenues, qui se raccrochent à l’idée qu’Angela Merkel va être porteuse d’une solution politique. Mais ce n’est pas si simple, car la Cour de Karlsruhe et la Bundesbank sont en droit hors de sa portée et on ne plaisante pas avec cela en Allemagne. Après tout, se disent-elles, les étapes de la construction de l’Europe n’ont cessé de reposer sur des compromis et cela va continuer ainsi, car elles ne voient pas d’autre solution.

La bombe à retardement de Karlsruhe et les artificiers

Ils ont trois mois pour désamorcer la bombe lancée par les juges de Karlsruhe afin de stopper sa dynamique de démantèlement, dont le chef du gouvernement polonais a pris acte sans attendre. Après la BCE et la Cour européenne de justice (ECJ), c’était au tour de la Commission de réagir. Les deux premiers ont fait respectivement état de leur indépendance et de leur primauté, la dernière montre les dents en espérant en rester là.